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Mûr-de-Bretagne. À la foire Biozone, on éduque au végétarisme

Publié le 10/09/2017
Cette année, la foire Biozone, à Mûr-de-Bretagne, avait pour thème majeur l’éducation. Des milliers de personnes ont arpenté les rues de la commune pour s’informer.
Cette année, la foire Biozone, à Mûr-de-Bretagne, avait pour thème majeur l’éducation. Des milliers de personnes ont arpenté les rues de la commune pour s’informer. | OUEST-FRANCE

Thème majeur de la foire régionale cette année, l’éducation était au cœur des conversations ce week-end à Mûr-de-Bretagne. Parmi les 210 stands, celui de l’Association végétarienne de France.

Effet de mode ou prise de conscience, les végétariens sont de plus en plus nombreux. Restaurants dédiés, livres de cuisine et ateliers… Le mode de vie s’intègre dans la société qui pourtant consomme de la viande depuis des millénaires. Présente ce week-end à la foire régionale Biozone, à Mûr-de-Bretagne, l’Association végétarienne de France sensibilisait les visiteurs sur la consommation de carne, et surtout, sur ce qui peut la remplacer.« Il y a différentes raisons qui mènent au végétarisme », note Timothée Messager, délégué costarmoricain de l’association qui compte aujourd’hui 4 500 membres, quand il n’y en avait que 400 il y a six ans.

Penser à la condition animale

Il ne nie pas le phénomène de société, mais appuie des arguments liés à la santé : « Celle-ci est certainement l’élément déclencheur pour beaucoup de végétarien. Ces dernières décennies, on ne peut plus compter le nombre de maladies de société : le diabète, le cholestérol, les cancers mais aussi les risques d’accidents vasculaires cérébraux », indique ce Lannionnais qui ne mange plus de chaire animale depuis deux années maintenant.

Cette année, la foire Biozone, à Mûr-de-Bretagne, avait pour thème majeur l’éducation. Des milliers de personnes ont arpenté les rues de la commune pour s’informer.

Le jeune homme de 28 ans avance également des arguments éthiques. Pour lui, la santé humaine est importante, mais « celle de tout être vivant l’est tout autant. Lorsque nous nous dirigeons vers le végétarisme, nous avons en général cette sensibilité. Il est nécessaire de penser aux conditions des animaux dans les abattoirs, même parfois dans les champs. Malheureusement, comme le dit Matthieu Ricard, moine bouddhiste, interprète français du Dalaï-Lama : la compassion de l’homme s’arrête au bord de son assiette », relève Timothée Messager.

Des idées écologiques sont aussi avancées par ceux qui prônent le végétarisme. « La production d’un kilo de bœuf demande 15 500 litres d’eau, quand celle d’autant de céréales n’en demande que 1 300. Mais chaque année malgré tout, pour notre consommation, 50 milliards d’animaux sont abattus dans le monde », déplore le végétarien.

Cette année, la foire Biozone, à Mûr-de-Bretagne, avait pour thème majeur l’éducation. Des milliers de personnes ont arpenté les rues de la commune pour s’informer.

Loin de vouloir donner des leçons moralisatrices, l’Association végétarienne de France espère plutôt sensibiliser la population. « On ne dit pas qu’il faut à tout prix arrêter de manger de la viande, mais qu’il y a d’autres solutions. Qu’un repas ne se base pas autour d’une viande. Il y a les légumineuses, les graminées. Quand on est curieux et gourmand, on peut trouver son bonheur », assure Timothée qui est par ailleurs cuisinier spécialisé dans l’alimentation végétarienne à Lannion.

 

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